Il y a 15 ans, Alix et moi avons eu la folle idée de réaliser, avec nos enfants que nous n’avions pas à ce moment, un tour du monde. Comme tout bon objectif fixé, vient le moment d’atteindre cet objectif. C’est donc le 4 juillet 2018 que nous avons officiellement amorcé ce périple d’une vie autour du globe avec Édouard (12ans) et Jules (10 ans). À ce moment, nous n’avions aucune idée de ce qui nous attendait.
Il est à noter qu’Alix et moi avions un peu d’expérience de voyage dans le passé. Elle avait voyagé 4 mois au Mexique avec des amis. J’avais voyagé trois mois en Asie avec des amis. Nous avions aussi voyagé ensemble 7 semaines en Amérique centrale ainsi qu’un court séjour au Costa Rica pour célébrer nos 10 ans. C’est d’ailleurs suite à notre voyage en Amérique centrale que nous avons eu la folle idée de partir avec nos enfants pour un an, lorsqu’ils seraient assez vieux.
Je dois avouer que nous avions tous les deux accumulé pas mal d’expérience, mais malgré cette fausse confiance, le voyage entrepris en juillet 2018 se dessinait pas mal différemment que ceux entrepris dans le passé.
Les temps changent
Certes nous changeons chaque jour, chaque semaine et chaque année, c’est selon moi la beauté de la vie. Mais une autre chose qui avait pas mal changé depuis nos dernières aventures et que je n’avais pas trop pris en considération était la technologie.
Lors de mon voyage en Inde en l’an 2000, on devait se rendre dans un café internet afin d’y lire un, des (si on avait assez de temps et de chance avec la connexion) courriels reçus de ceux qui voulaient nous donner des nouvelles. Afin de bien préparer nos voyages et de choisir où on dormirait et on mangerait, on avait toujours notre meilleur ami en poche: notre Lonely Planet.
Cette bible remplie d’informations de tout genre afin de voyager facilement dans le pays choisis se devait d’être en sécurité à tout moment. Si on perdait notre Lonely, on perdait notre carte, les informations pour les prochaines destinations, les restaurants etc… c’était la pièce maitresse du voyage. Sans ce livre, on s’engageait dans une galère assez intense (mais il faisait comment dans les années 60-70 pour voyager ?).
Cette fois, afin de voyager pendant 12 mois et en visitant une quinzaine de pays, je cherchais donc une façon d’avoir mes précieux Lonely Planet sans avoir à tous les transporter depuis le Canada. J’ai facilement trouvé les versions électroniques de tous les pays sur notre liste. C’est l’esprit tranquille que nous sommes partis en direction de la Russie en juillet 2018.
Merci Facebook pour ce tour du monde !
Après avoir lu le Lonely Planet sur le transsibérien en entier et avoir été un peu déçu par le manque d’information obtenu, j’ai décidé d’explorer l’internet afin de découvrir les commentaires des autres voyageurs qui avaient effectué ce mythique trajet de train.
C’est à ce moment que j’ai compris que les guides de voyage ne seraient plus d’une grande utilité. En effet, en cherchant quelques minutes sur le web j’ai pu trouver des informations plus précises et plus complètes sur de nombreux blogues. Désolé mon cher Lonely, je n’ai plus besoin de toi !
Afin de ne rien oublier, j’ai me suis donc créé des signets pour chacun des pays et lorsque je trouvais des sites web pertinents, je les ajoutais à la liste. Si parfois je ne trouvais pas tout ce dont j’avais besoin, je me rabattais sur une ressource connue depuis longtemps, mais que je boudais au profit de mes Lonely Planet: voyageforum.org. Si tu ne connais pas ce site, je te recommande de le consulter attentivement. Il s’agit d’un forum de discussion ayant plus de 300000 abonnés, tous des connaisseurs de voyage aguerris !
Mais voyageant en 2018, je me suis dit que Facebook serait certainement en mesure de me donner un meilleur coup de main. Comme le moteur de recherche de FB fonctionne mieux avec des mots-clés (hashtags) et que peu de blogueurs les utilisent, il n’est pas évident de trouver ce qu’on cherche sur les pages Facebook des voyageurs.
En poussant un peu mes recherches, j’ai donc découvert que Facebook regorgeait de groupes de voyageurs ayant comme thématique des pays ou des régions plus générales. Une fois abonné, il ne suffisait que de faire une recherche sur le groupe afin de découvrir les questions des autres voyageurs ayant eu des interrogations similaires aux nôtres. Dans le pire des cas, si je ne trouvais pas les infos recherchées, il ne me restait qu’à poser mes questions en direct aux autres voyageurs.
C’est de cette façon que j’ai pu trouver la meilleure façon de sortir du Vietnam pour entrer au Cambodge ou que j’ai pu apprendre qu’une tempête tropicale s’en venait directement sur l’île où nous nous trouvions en Thaïlande. Pas mal plus pratique que notre vieux Lonely Planet !
Tout ça grâce à Facebook !
Pendant qu’Alix enseignait aux enfants, je partais donc à la recherche des informations les plus récentes sur les différents groupes de voyage des pays à venir. Même si Édouard et Jules étaient pas mal jaloux de mon temps passé sur les écrans, ils ne se doutaient pas que ce temps passé servait en fait à préparer et à dénicher des pépites d’or, littéralement !

C’est pendant tout ce temps passé sur les différents groupes à poser 1000 et une questions (tu sais comment j’aime poser des questions ;-)), que nous avons rencontré un vietnamien qui nous a permis d’attraper le bon bus afin de rejoindre Tam Coc depuis le lac Ba Be. Nous avons même eu le temps de manger du buffle avec lui et de boire un pichet de bière en attendant le bus.
C’est aussi grâce aux recherches sur un groupe Facebook que j’ai pu faire la rencontre de Petra et Liem à Sulawesi. Sans eux nous n’aurions jamais pu visiter le sud-est de l’île aussi bien. Un énorme merci à Facebook qui m’a permis de rencontrer Stéphane, le propriétaire d’une ferme de 9 hectares, à qui nous avons pu louer sa propriété lors de notre passage dans le nord du Costa Rica.

On a même pu utiliser les avantages de Facebook afin de planifier une rencontre entre trois familles de voyageurs afin de célébrer le nouvel an, lors dénoter séjour à Koh Tao. Merci encore pour ces belles rencontres.
Tout ça, c’est sans parler de tous les conseils obtenus par les membres des différents groupes auxquels je me suis abonné. Grâce à vous on a pu choisir des destinations qui correspondaient mieux à nos envies, on a pu visiter des endroits peu visités par la majorité des voyageurs et on a pu trouver les meilleures alternatives afin d’atteindre nos prochaines destinations. Merci Facebook !
Comment as-tu fait pour trouver les bons groupes Facebook ?
Comme rien n’arrive pour rien, il faut y mettre un peu d’efforts afin de trouver ce qu’on cherche sur Facebook. Certes l’algorithme est quand même bien ficelé. Le système reconnait ce qui peut t’intéresser. Mais afin de trouver ce que tu cherches, rien de plus facile que de faire une recherche avec le nom du pays à visiter. Tu peux aussi essayer de faire une recherche avec le nom d’une région (Amérique centrale par exemple) et je te recommande de faire ces recherches autant en français qu’en anglais, tu en trouveras encore plus.
De plus, je te conseille d’effectuer des recherches sur des thématiques plus générales correspondant à tes envies ou à ton type de voyage. Comme par exemple avec les mots clés voyageurs, tour du monde, «backpacks», voyage en famille etc… Si tu t’apprêtes à faire un voyage un peu spécial, n’hésite à demander à Facebook ce qu’il a à t’offrir (voyage à cheval, en bateau, à pieds, sur le pouce), tu seras bien surpris de découvrir que tu n’es pas le seul à privilégier ce type de voyage !
Au final, nous n’avons pas utilisé nos Lonely planet de tout le voyage. Je suis devenu membre de dizaines de groupes Facebook. J’ai rencontré (virtuellement) des tonnes de gens aussi passionnés que nous et ultimement, on a fait de vraies rencontres qui nous ont permis de vivre des expériences extraordinaires.
MERCI FACEBOOK POUR CE MAGNIFIQUE TOUR DU MONDE !