Afin de ralentir le rythme de notre voyage, de découvrir des zones plus reculées et de limiter notre empreinte de carbone, nous avons décidé de voyager principalement par voie terrestre. 

Par contre, comme notre première destination fût la Russie, nous avons dû prendre l’avion pour s’y rendre. 

Par la suite, lors des 9 mois suivants, nous avons relié Saint-Petersbourg à Singapour par voie terrestre seulement. 

Ce n’est qu’au mois de février que nous avons dû prendre l’avion à nouveau afin de rejoindre l’île de Sulawesi, en Indonésie. 

Au total, lors de notre tour du monde, nous aurons pris l’avion 8 fois. Je pense que c’est quand même plus qu’acceptable compte tenu du fait que nous aurons parcouru plus de 80000km sur 53 semaines. 

S’il y a une chose que j’ai confirmé lors de ce périple est que j’haïs l’avion !!!

Mais pourquoi ? C’est tellement cool prendre l’avion !

Dans ma vie en général, je prends l’avion que très très rarement. Avec nos emplois, nous n’avons pas à prendre l’avion et lors de nos vacances, nous privilégions souvent plus des destinations pouvant être visitées en voiture. 

Par contre, à l’occasion, afin de rejoindre des destinations plus lointaines et plus exotiques, l’avion est le seul choix possible. 

Je me motive toujours en me disant que la destination en vaut l’effort, mais à chaque fois, je conclue la même chose: j’haïs l’avion. 

Oui, je sais, c’est le moyen de transport le plus sécuritaire et je n’ai pas vraiment peur en avion. C’est surtout tout ce que ça implique que je n’aime pas.

L’avion et ses impondérables 

Tout d’abord, les aéroports sont souvent situés loin des centres intéressants. Il faut donc les rejoindre, cela implique souvent d’être pris dans le trafic et de devoir partir en avance. 

Il faut aussi se présenter trois heures en avance pour les vols internationaux et deux heures en avance pour les vols internes. Encore des délais. 

Ensuite, il faut s’enregistrer, passer les douanes, vider nos poches, sortir nos appareils électroniques, passer la sécurité, tout ranger à nouveau dans nos poches, dans nos sacs. Bref, encore une fois beaucoup de perte de temps. 

Tout ça c’est en considérant que l’heure de départ de ton vol n’aie pas été modifiée à ton insu !

Après avoir passé 50 jours à visiter l’île de Sulawesi, on devait voler de Manado à Makassar afin de prendre un vol, six heures plus tard pour rejoindre Kuala Lumpur. On avait donc réservé un hôtel de luxe, non loin de l’aéroport afin de souligner la fin de notre séjour en Asie et afin de féliciter les garçons pour leur patience et leur persévérance lors des aventures vécues sur l’île indonésienne. 

On avait donc choisi un hôtel avec piscine à débordement, un buffet à volonté pour le petit déjeuner et nous avions chacun notre chambre (enfin un peu d’intimité pour nous !). Les garçons avaient chacun leur lit. Tout pour terminer cette portion de voyage en beauté. 

Mais quelle déception ce fut, lorsque j’ai dû nous enregistrer la veille de notre vol, d’apprendre que notre vol avait été retardé de 5h ! Nous n’avions qu’une escale de 6 heures. Moi qui croyait qu’on avait amplement le temps. 

Au final, j’ai dû me mettre sur le téléphone et fouiner sur le web afin de trouver une solution afin de ne pas louper notre vol pour rentrer en Amérique. Il y avait quand même 5000$ en jeu !

Certes Air Asia m’a permis de changer de vol sans frais, mais de cette façon, nous avons dû aller nous coucher à 19:30 et manquer le buffet du lendemain car notre nouveau vol décollait à 6h30 am ! 

Il me semble que ça aurait apprécié de recevoir un courriel de la part de la compagnie d’aviation lorsque le changement a été fait. 

Chaque fois que nous avons dû prendre l’avion, il est arrivé un pépin. Vol retardé, devancé, mauvais terminal etc… nous avons même dû rester dans l’avion près de 2h sur le tarmac, sans savoir pourquoi … du grand art !

C’est quand même moins pire que de prendre un bus bondé de monde ?

Certains voyageurs adorent prendre l’avion. Je les respecte. Mais pour ma part, même si j’ai accès à une salle VIP avec un verre de vin et un massage, le simple fait de devoir subir toutes les étapes mentionnées ci-haut et d’être à la merci de la compagnie d’aviation me déplaît au plus haut point. Et c’est sans parler du coup de la nourriture dans les aéroports. De mon côté, j’ai aucun plaisir à payer 15$ pour un simple burger!

Il est vrai que de devoir prendre le bus, le train ou le bateau comporte aussi son lot d’inconvénients. Cela prend du temps pour relier deux villes. Les routes ne sont pas souvent en bon état. On est souvent entassés les uns sur les autres. On doit souvent s’arrêter pour livrer des colis, faire embarquer des gens ou tout simplement pour laisser passer le temps comme au Laos. 

Mais au final, voyager par voie terrestre est très économique. On voit du pays tout en voyageant. On rencontre des gens supers et on en apprend davantage sur les habitants du pays et en plus, ça polue moins que l’avion. 

Je crois que cela permet de visiter des endroits qui sont plus reculés. Cela t’évite de devoir revenir à l’aéroport, tu peux donc planifier un itinéraire linéaire plutôt qu’en boucle et tu gardes un œil sur tes bagages plus facilement. 

J’aurai toujours à reprendre l’avion pour des futurs voyages. Mais quand j’aurai le choix, je vais toujours privilégier les voyages par voie terrestre car c’est de cette façon que l’aventure me fait vibrer !