Fraîchement arrivés dans un petit paradis nommé Koh Tao en Thaïlande, nous nous attablions avec nos amis québécois et français nouvellement rencontrés afin de célébrer le jour de l’an. L’une d’entre nous a lancé une bombe: « Avez-vous entendu parler de la tempête qui s’en vient? Il paraît que cela ne sera pas beau. L’une des plus grosses depuis un petit bout. Et vous savez quoi? Elle s’en vient directement sur les îles où nous sommes! »

As-tu déjà vécu ça toi une tempête tropicale? Moi, selon ma mère, j’en ai vécu une alors que j’étais toute petite à Acapulco. Je me souviens d’en avoir vécu aussi une à Cancún. Je me souviens avoir trouvé ça intense depuis mon appartement. Je voyais de loin les palmiers se faire aller mais j’étais bien protégée dans mon immeuble en béton. Là c’est une toute autre histoire qui se dessinait.
En effet, je voyage avec mes enfants et j’ai pas nécessairement envie de leur faire vivre ça. Tu comprendras qu’entre le moment où nous avons appris la nouvelle et le moment où la tempête toucherait terre, nous avions changé d’île et étions rendus à Koh Phangan. Nous étions sur petit coin de paradis encore une fois, mais dans des bungalows pas en béton cette-fois…
À ce moment là, ma super machine imaginaire à situations catastrophe s’est mise en marche. Elle est assez efficace celle-là laisse-moi te dire! Du Tsunami à l’évacuation, tout y est passé dans ma tête. On avait beau surveiller attentivement les nouvelles, savoir qu’on n’était pas du côté où cela frapperait le plus fort, N’empêche qu’on était à quelques mètres de la mer et que je ne m’imaginais pas vraiment y rester.
Plus les heures passaient et plus son intensité augmentait, plus le stress augmentait. Les enfants commençaient aussi à s’en inquiéter, à ne pas être heureux de rester. Marco et moi en avons discuté de long en large et en sommes venus à la conclusion qu’il valait mieux quitter cet endroit, même si cela nous brisait le cœur, plutôt que de prendre la chance d’y rester et d’y être pris pendant un temps indéterminé. Parce que c’était ça le problème aussi… lorsque les tempêtes arrivent sur les îles, on ne peut pas savoir quand les transports seront rétablis et dans qu’elles conditions nous aurions à vivre dans les jours qui suivraient (manque d’eau et électricité entre autres). Les compagnies de ferry reliant les îles à la terre ont commencé à annuler certains trajets en fonction des prévisions météorologiques.
Nous avons donc déplacé notre billet de retour plus tôt. Nous avons été chanceux car notre hôtel a accepté de nous rembourser les nuits que nous annulions. Et laisse-moi te dire qu’une chance que nous avons pris cette décision rapidement, car dans les jours qui ont suivi, la nouvelle a commencé à se répendre d’avantage et les services de Ferry ne pouvaient plus fournir à la demande. Certains de nos amis n’ont pu se procurer des billets plus tôt et ont donc été pris sur les îles durant la tempête.
Comme notre retour n’était prévu que deux jours plus tard à midi, nous nous sommes croisé les doigts afin que notre ferry quitte le port comme prévu et qu’il ne soit pas annulé lui aussi.
Nous nous sommes rendus aux bureaux de notre compagnie de bateaux et avons attendu. L’heure venue, nous étions contents de savoir que le bateau quittait à temps. Nous avons rejoint la terre ferme et pris un autobus qui nous mènera à Krabi ville où nous attendrons que le plus fort de la tempête passe avant d’aller sur notre dernier arrêt.

Finalement, la tempête aura perdu en intensité, là pù nous étions elle n’a pas vraiment fait de dégâts. Je crois même qu’elle avait perdu le statut de tempête tropicale pour se voir reléguer à celui de dépression tropicale. Nous aurions probablement pu rester dans notre petit bungalow au bord de la mer, mais mieux vaut être plus prudents que pas assez hein? Tout finit bien et, comme dans la plupart des histoires, il y a eu plus de peur que de mal.
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