Deux semaines de rêve dans le sud-est de Sulawesi !

Après avoir passé un fabuleux séjour dans les montagnes, nous nous sommes dirigés vers le bord de la mer… direction le sud-est de Sulawesi, vers Bau-Bau pour un séjour où fonds marins et plages seraient nôtres.

C’est au quai que nous fûmes accueillis par Petra et Liem ( prononcer Lime) nos deux guides pour les 15 prochains jours.  

Festival du on-ne-sait-quoi

Sitôt arrivés, nous rejoignions notre hôtel pour une douche rapide.  C’est que nous sommes attendus à un « festival » dans un petit village à environ 45 minutes de route de Bau-Bau.  Nous qui rêvions de tranquillité, de se reposer après notre nuit dans l’autobus, nous avons vite sorti le quelque peu d’énergie qu’il nous restait pour aller faire bonne figure à ce soit disant festival.  N’oublie pas que nous avons fait 24 heures d’autobus régulier entre Makale et Kandari, pas de « sleeping bus ».  Pas facile de dormir assis droit comme une barre. 

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Superbe promenade en construction à 1h de Bau-bau

Arrivés sur place, encore une fois, on nous demande de revêtir l’habit musulman traditionnel autant pour Marco que pour moi.  On nous fait entrer sous un abri.  À cet instant, je remarque que les femmes sont d’un côté et les hommes de l’autre.  Mon guide me dit alors que je devrai aller du côté des femmes!  Super!  Je suis séparée de toute ma gang puisque tous sont des hommes!  Une chance, les enfants sont acceptés du côté des femmes et Édouard  décide de rester à mes côtés.  C’est tant mieux, car j’aurais trouvé le temps long pas à peu près.

On ne sait pas pourquoi nous sommes là.  Que célèbre-t-on?  Va savoir!  Comme je n’ai pas de guide avec moi, je ne peux pas comprendre un traître mot de ce qui se dit.    Les discours s’enchaînent et je ne comprends rien.  Les femmes à mes côtés ne parlent pas anglais et sont bien trop occupés à me sourire et à faire des selfies trop peu subtiles pour m’inclure dedans. Elle est où ma patience? Probablement laissée en quelque part dans l’autobus la nuit passée! 

Les discours s’achevant, on nous distribue à chacun un gros panier contenant nourriture: poulet, soupes, poissons, sauces, desserts,etc.  Le tout est délicieux!  Cependant, à peine servis, je vois mes comparses de « table » ( on mange par terre), remplir des sacs de plastique.  Elles se préparent à quitter… coudonc que devons-nous faire?  Elles finissent par nous dire à Edouard et moi que nous devons mettre toute la nourriture dans les sacs et partir.  Le festival est fini hahaha!  Et on doit quitter avec nos restants.  Nous avons manqué les danses et rituels. Zut!   S’en suivront la séance de photo touristes (nous)- locaux qui fera partie de notre quotidien sur Sulawesi.  Il faut dire que les touristes se font très rares sur cette île.

Au fil des jours qui suivront, nous aurons la chance de visiter les alentours de Bau-Bau: une plage cachée où nous étions seuls au monde, des cascades dans lesquelles nous avons pu nous baigner ainsi qu’une grotte de cristal dans laquelle nous avons descendu jusqu’à atteindre l’eau et ainsi explorer les fonds de cette dernière.  Malgré le fait que la descente ne fut pas facile, la grotte nous en mis plein les yeux.

Quand jungle rime avec pythons et chauve-souris 

Nous avons fait aussi une randonnée de plusieurs heures dans la jungle pour rejoindre une superbe chute au pied de laquelle nous avons pu nous saucer afin de nous rafraîchir. 

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une des nombreuses chutes d’eau que nous avons la chance de visiter à Sulawesi

Mais le clou de cette randonnée était sans contredit la grotte de chauve-souris et de pythons. 

Ben oui!  Crois-moi, je ne savais pas vraiment dans quoi je m’embarquais lorsque j’ai signé le contrat. 

Nous avons rejoint ladite grotte et sitôt arrivés, une odeur pour le moins particulière nous chatouillait les narines. 

C’est que des millions de chauves-souris vivent à cet endroit.  L’odeur frappe, mais le bruit des cris aussi.  Quelle ne fut pas ma surprise d’apprendre que nous devrions marcher au travers ces bestioles pour arriver à voir des pythons! 

Non mais veux-tu bien me dire pourquoi j’ai accepté cela moi? 

Marchant main dans la main avec mes amis la peur et le dégoût, j’ai fini par observer les créatures avec une certaine distance.  Ça n’a pas été très long que j’avais atteint mon point de saturation et Jules aussi.  Nous avons donc rebroussé chemin vers la sortie. 

Sitôt en lieux sûrs, Édouard a manifesté son désappointement de n’avoir pas vu plus de pythons et de ne pas en avoir pris un.  Petra notre guide lui proposa donc d’y retourner. 

Chacun son tour, plusieurs personnes ont décidé d’y retourner aussi, dont Jules et moi. 

Let’s go on sort de notre zone de confort! Et étrangement, les chauve-souris me faisaient moins peur, même si elles volaient toujours par milliers dans ma direction. 

J’ai aussi déjoué l’odeur, toujours aussi infecte, en portant cette fois un foulard sur mon nez et ma bouche. 

Cette fois, c’est main dans la main avec mes amis courage et dépassement que je marchais. 

Nous avons ainsi atteint un endroit encore plus loin dans la grotte où nous avons pu voir plus de serpents. 

Impossible par contre d’en prendre, ils étaient soit cachés dans les entrailles de la grotte ou trop rapides pour que Petra, notre guide puisse les attraper. Quelle déception!  Euh! Pas pour moi, c’était suffisant comme cela.  

Muna Island 

Le jour suivant nous sommes montés à bord d’un petit bateau ferry et nous nous sommes dirigés vers l’île Muna.

Si tu penses que les routes du Québec ne sont pas belles, c’est que tu n’as jamais mis les pieds sur cette île. C’est incroyable!  Cela a rendu le transport tellement long, ça n’avait pas de bon sens : 90 km en au moins trois heures de route. 

Toutefois, nous avons pu visiter trois lagons : bleu, vert et bleu-vert.  Original comme noms hein 😉 ? Mais loin de moi l’idée de me plaindre car visiter des lagons où l’eau est translucide et d’une couleur spectaculaire et nager avec des tortues c’est pas si pénible que ça…

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un des trois lagons visités sur l’ile de Muna

Aussi, nous nous sommes baignés dans un lac aux méduses.  Ces dernières n’ayant pas de prédateurs, n’ont pas développé le réflexe de piquer.  Il est donc possible de nager en toute sécurité auprès de ces bestioles.  Nous avons flotté auprès des méduses, un calme étrange se dégageait de cet endroit: aucun bruit, une lenteur dans les mouvements.  Ce fut toute une expérience!  

Wakatobi baby

Wakatobi est le surnom donné au parc national qui est composé de quatre îles : Wanci, Kaledupa, Tomia et Binongko. 

Pour s’y rendre depuis Bau-Bau, nous avons pris un Pelni d’une durée de 8  heures.  Un Pelni c’est quoi ça ? que je t’entends penser.  Et bien, l’Indonésie étant un pays composé de plus de 14 000 îles, un système de transport en commun en bateau s’est développé pour faciliter les déplacements. 

Plusieurs types de bateaux naviguent donc d’une île à l’autre permettant aux habitants de se déplacer à leur guise.  Le Pelni est le plus gros bateau que nous ayons pris à ce jour. Tables avec sièges banquettes, section couchettes, cabines privées,sous-sol et même le pont peuvent être des sections où les gens s’installent. 

Puisque nous faisions un trajet de nuit, notre guide a réussi à nous négocier des lits dans la section couchette parents/enfants/personnes âgées avec air climatisée.  Quoi demander de mieux? 

on a vu pire pour passer une nuit !

Arrivés à Wangi Wangi, nous devions attendre un peu puisque nous devions prendre une autre embarcation, beaucoup plus modeste pour se rendre sur notre île. Un trajet de trois heures nous y mènerait.  

C’est sur Tomia que nous avons passé trois journées à faire de l’apnée à chaque jour. 

Juste pour te dire Jacques Cousteau a qualifié les fonds marins aux alentours de ces îles comme étant l’aquarium du monde. Et laisse-moi te dire que c’est en effet assez spectaculaire merci. 

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Nemo !!! Qu’il est beau !

Nous avons exploré les fonds marins de différents endroits d’apnée et notre préféré fut sans contredit celui qu’ils appellent « les tables ».  Au cours des différentes journées nous avons pu y voir des murs de coraux, différents bancs de poissons, des tortues, des raies, des requins à pointe noire, des Nemo et des Doris et j’en passe tellement il y en avait.  

Nous avons eu aussi l’immense privilège de poser les pieds sur l’île d’Ndaa.  Une toute petite île déserte où nous étions seuls au monde.  D’un côté, le paradis : piscine naturelle formée par sable blanc et la mer turquoise à perte de vue. 

De l’autre côté le désastre laissé par la race humaine: des déchets, du plastique, du plastique et encore du plastique.  Notre guide nous expliquait que les bateaux déchargent leurs déchets dans la mer laissant ainsi des traînées dans les océans!  Quelle consternation!

C’est incroyable que nous n’arrivions pas à contrer ce fléau!  C’est triste de voir des poissons nager au travers les déchets.  Le positif dans tout cela sera qu’on aura encore plus sensibilisé nos enfants à la protection de l’environnement, car ils auront vu cela de leur yeux vus! 

Et les jours suivants ?

Nous sommes revenus à Bau-Bau et avons changé les plans à la dernière minute afin de demeurer plus calmes et de prendre le temps de profiter de la ville. 

Au menu:  école, karaoke avec nos amis indonésiens et allemands rencontrés au début du séjour, festival hindou Nyepi (célébration du silence), soirée familiale chez Liem où nous avons cuisiné une délicieuse croustade aux pommes pour les invités… la vie quoi!

Ce n’est que 15 jours plus tard que nous avons plié bagages pour se diriger vers notre troisième destination les Banggai.  Une fois de plus, nous partons avec des souvenirs que nous chérirons jusqu’à la fin de nos jours, mais aussi avec des liens créés avec de nouveaux amis et en prime avec, maintenant, une famille indonésienne.  

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